Interview exclusive

Nous avons été contacté par un journal national (Faire le Tour du Monde) pour nous interviewer. On vous fait part en avant-première rien que pour vous de cette interview. Profitez en bien.

Voilà : Alors comment se passe votre tour du monde ?

Moi : Ben très bien on a dépensé les ¾ du budget en seulement 3 mois donc tout va bien.

Voilà : Quel est le pays que vous avez préféré ?

Moi : Aucun les gens sont un peu con sortis de France vous savez. Je vais vous donner un exemple : à Las Vegas un américain voulait nous donner 20 $ pour qu’on mette de l’essence car notre CB n’était pas acceptée. Faut être sacrément con pour le faire non ?

Voilà : c’est l’aboutissement d’un rêve ce tour du monde ?

Moi : Oui tout à fait. Venant de Givors j’ai toujours rêvé de toucher les Assedics et de ne rien faire. Là-bas ils vont être fiers de moi, c’est sûr. Et puis ils vont l’être encore plus quand ils vont apprendre que je suis allé en Colombie.

Voilà : Comment vous est venue l’idée de faire le tour du monde ?

Moi : c’était un dimanche après midi, on regardait Michel Drucker on se faisait bien chier, l’invité ne nous plaisait pas, je crois bien que c’était un humoriste qui ne fait pas rire…comment s’appelle-t-il déjà ? Oui, Nicolas Sarkozy c’est ça. Bref on s’ennuyait ferme et on a donc décidé de faire le tour du monde.

Voilà : Vous parliez de budget, à combien se monte un tour du monde ?

Moi : ça je ne peux pas le dire…j’ai fait croire aux beaux-parents qu’on investissait sur un placement sûr. Dans 9 mois je leur dirai que ce n’était pas si sûr que ça. Mais bon je pense que le coup du placement « pas sûr » ne va pas marcher éternellement.

Voilà : Quels sont les plus beaux paysages que vous avez traversés ?

Moi : l’aéroport de Las Vegas. Y’avait des machines à sous et j’ai gagné 92 $. Bon j’ai tout bu ensuite au bar et à la fin j’étais tellement bourré que je me suis mis à chanter l’International. Ça n’a pas plu aux ricains, z’ont pas d’humour. J’ai failli finir à Guantanamo avec ma gueule de terroriste. Heureusement que le flic s’appelait Di Giovani, il était d’origine Italienne comme moi. Son père venait du même endroit que mes parents et d’ailleurs il me ressemblait vachement le gars…enfin je m’en suis sorti avec une simple fouille anale. Plus de peur que de mal si j’ose dire.

Voilà : Vous avez dû faire de belles rencontres je suppose ?

Moi : Tous des cons je vous ai dit. Sauf à Medellin on a rencontré un certain Pablo Escobar. Vraiment très gentil, il nous a accueilli dans sa superbe maison. Il était diabétique et devait sans cesse inhaler un médicament sous forme de poudre blanche. Il m’en a proposé mais comme je ne souffre pas de diabète je n’ai pas voulu essayer. Sa maison était très grande et j’avoue que j’étais un peu choqué de la façon dont ils parlaient à ses domestiques.

Voilà : ça doit être une sacrée expérience de partir en famille non ?

Moi : autant que de les avoir sur le dos toute l’année. Pas de différences, les enfants cassent les pieds et ma femme « bip » (censuré).

Voilà : On imagine que c’est une expérience enrichissante de découvrir de nouvelles cultures, des modes de vie différents.

Moi : Oui, on se rend compte qu’en Amérique du Sud ils vivent bien mieux que nous. Là-bas l’homme passe son temps à parler avec ses amis pendant que la femme prépare la cuisine et s’occupe des enfants. On voit qu’ils sont plus épanouis, moins stressés. Par contre j’ai vu pas mal de jeunes garçons qui eux commencent à faire comme les nôtres. De ce point de vue, je trouve dommage qu’ils s’occidentalisent, qu’ils perdent leur mode de vie. Fort heureusement on voit bien que les personnes plus âgées sont plus épanouies.

Voilà :  quelques anecdotes à nous raconter ? des moments cocasses dus aux différences culturelles peut être ?

Moi : Ah oui avec un taxi colombien. J’ai fait une blague, je lui ai demandé si en espagnol un appel de phare se disait un appel de FARC. Je ne comprends pas il n’a pas trop aimé. Il nous a emmené dans un quartier un peu louche où il a fallu que je finance je ne sais quelle activité, du polo ou quelque chose d’aussi coûteux vu ce que j’ai dû donner. J’ai dû subir ma deuxième fouille corporelle du voyage. Plus de peur que de mal encore une fois !! Je pense que la différence de référentiel humoristique peut porter à des incompréhensions majeures.

Voilà : On suppose que la France vous manque un peu non ?

Moi : Oui, même si on voyageait beaucoup avec ma famille, il nous est même arrivé d’aller à la ville nouvelle de Rillieux La Pape par exemple, mais on n’est jamais parti aussi longtemps ensemble. Je dois avouer que le plus dur c’est de ne pas pouvoir suivre « plus belle la vie ». La morosité des français me manque aussi. Prendre le métro et voir des gens sourirent on n’est pas habitué, ça choque !!! De voir que personne ne râle ou ne s’insulte c’est dur à vivre. Ça nous manque beaucoup oui !

Voilà : en quelques mots que retiendriez-vous de ces premiers 3 mois ?

Moi : Nous avons rencontré 2 colombiens qui portaient le maillot de l’Olympique Lyonnais et aucun le maillot de St Etienne. C’est la principale chose que je retiens de ces 3 mois : l’OL est définitivement plus populaire que l’ASSE en Colombie.

PS : le magazine Faire le tour du monde n’existe pas…