Après ce tour dans la très belle et sauvage péninsule de Nicoya, nous continuons notre périple direction le côté Sud Pacifique avec une halte sur la partie sud du volcan Arenal : Monteverde.
Inutile de traduire Monteverde et d’expliquer pourquoi ça s’appelle comme ça. Une piste en mauvais état d’une 15aine de km permet d’y accéder, 4*4 indispensable même si les locaux eux y vont en Toyota Corolla des années 80.
C’est la Mecque des sports extrêmes au Costa Rica, Trek, Rafting, Sauts à l’élastique…bref sortez les dollars car ça va coûter une blinde. Tout commence à 50$, c’est l’unité de base du boulier ici. Le hic c’est que c’est difficile de sortir des sentiers battus, aucun guide ne vous indique clairement les sentiers, c’est difficile d’accès et les indications routières sont sommaires quand tout va bien et inexistantes quand tout va mal. Tout est donc organiser pour vous plumer comme un toucan américain. Juste un petit aparté nous avons discuté avec des locaux notamment une personne qui tenait un petit restaurant pour manger rapidement, ils confirment tous que la vie est extrêmement chère pour eux. Contrairement à d’autres pays que nous avons visité le coût de la vie pour les locaux est aussi élevé que pour les touristes. Même dans les supermarchés les prix sont élevés, au moins aussi haut que chez nous, voir plus cher. Alors que le salaire moyen ne dépasse pas les 600 $ apparemment. Je ne suis pas économiste mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi les biens de première nécessité sont aussi chers dans un pays où tout peut pousser pratiquement…quelqu’un peut-il m’expliquer ? Merci.
Bref n’hésitez pas à entamer l’héritage des beaux parents si vous voulez profiter de Monteverde.
Nous avons opté pour un parcours de tyrolienne dans la forêt, un ensemble de tyrolienne au-dessus de la canopée (13 au total) dont une de plus d’un km. C’est grisant et très excitant de passer à ces vitesses au-dessus des vallées, car certains câbles font passer d’une vallée à une autre.
Fin du parcours par un saut de tarzan…mini saut à l’élastique, émotions fortes garanties.
Notre curiosité nous a amené à faire une ballade en 4*4 pas loin du village de San Luis, à quelques kms de Monteverde.
Nous avons vu un superbe panorama de la vallée (jusqu’à la mer…) et aussi nous avons eu la chance de voir des perruches et un toucan !!! c’était une très belle ballade nullement indiquée et c’est un tico qui nous avait conseillé cette route.
Sur la route du sud nous faisons halte à Tarcoles sur un pont connu pour avoir en dessous une troupe joyeuse de crocodiles qui batifolent dans le fleuve du même nom où se jettent les eaux usées de 2,5 millions de Costa Ricains . Ils sont une trentaine (dans notre guide ils disaient 200) et toujours postés au même endroit, dans l’attente surement de la nomination d’un nouveau pape ! Ils peuvent atteindre 5 ou 6 mètres de long.
C’est avec un sentiment mitigé d’amusement et de crainte qu’on peut les observer du pont, les locaux vous proposeront des poulets morts pour que vous puissiez assister au spectacle des crocodiles gobant leurs proies. J’ai hésité un instant à profiter de ce moment pour envisager de toucher l’assurance vie que Cécile avait contractée. Mais c’est alors que je me suis demandé qui allait repasser mes chemises. Léa ne sait pas faire encore.
Nous continuons ensuite notre voyage le long de la côte Pacifique avec une halte dans un hôtel paradisiaque (pour nous !) au bord d’une plage paradisiaque, si si les 2 en même temps !! La plage s’appelle Playa Secca à côté d’un village nommé Parrita. 2 jours de farniente au bord de cette plage déserte dans un super hôtel tout aussi désert. Il y a pleins d’endroits remplis de touristes et ici personne …Va comprendre…
Parrita est entourée de palmiers, qui servent à fabriquer de l’huile. Ci dessous les fruits cueillis pour en extraire l’huile. Les Costa Riciens y voient une huile de bon marché.
Après 2 jours à recharger les batteries (oui car un TDM n’est pas de tout repos !) direction l’extrême sud de la côte Pacifique : Golfito. Nous avions rencontré à Tambor 2 jeunes français qui nous avaient indiqué un plan pour faire un tour en bateau et voir des baleines sans effectuer de crédit sur 20 ans. Le pêcheur qui effectue ces tours se nomme Geirardo et connaît très bien le Golf de Golfito (pas ma faute si c’est une répétition mais le golf s’appelle vraiment comme ça).
On loge dans des bungalows au milieu de la jungle mais avec la route juste à côté, dommage tous les cris des animaux se trouvent mêlés au bruit des camions.
Nous partons en bateau à 8h car l’après-midi il pleut systématiquement (d’ailleurs je ne sais pas si je l’ai dit mais il pleut beaucoup au costa rica au mois d’aout mais vraiment beaucoup…)
Et là on réussit à voir des baleines, alors c’est rapide et ce n’est pas comme dans les documentaires à la télé : elles ne sont pas là à sauter et vous faire des clins d’œil. C’est plutôt, je prends ma respiration, je montre mon dos et je plonge pendant 5 à 10 minutes.
Elles pourraient faire un effort mais non, c’est furtif et il faut être patient. Malgré tout on en voit 3 et on a même pu voir un bébé faire un saut pour le même prix !!!
Nous avons eu la chance de nous retrouver au milieu de dauphins (une centaine), nous avons pu les suivre pendant une dizaine de minute aussi. Mais là encore oubliez Flipper le dauphin qui joue avec un ballon. Ceux qu’on a vu cherchaient à manger et pas à faire les clowns. Néanmoins le spectacle de ces dizaines de dauphins était splendide car justement naturel et vrai.
A faire absolument si vous êtes dans le coin d’août à septembre car les baleines y sont pendant ces 3 mois pour élever dans le golf leurs petits. Les dauphins eux sont fainéants et restent dans le golf tout le temps. 4 heures de sorties en bateau c’était vraiment super sympa et c’était autre chose que la remontée de la Sâone…
Enfin le départ du Costa Rica se rapprochait et nous sommes donc remonter jusqu’aux plages les plus proches de San José pour profiter de nos dernières journées sur les bords du Pacifique. Ils nous restaient 2 jours avant notre départ.
Le premier nous l’avons passé près d’une petite cascade au bord de laquelle nous avons pu imiter tarzan se jetant dans l’eau à partir d’une liane. Je ne dirais qu’une chose : on a connu Jane plus téméraire que Cécile!!!
La deuxième journée nous avons fait une superbe escale dans un très joli Lodge : le Selvacolor à Quebrada Ganado https://www.facebook.com/selvacolor/about/?section=hours&tab=page_info
Des bungalows immergés dans une forêt, perdus dans la nature vous attendent et les propriétaires (colombiens notre prochaine destination !) sont extrêmement sympas et gentils bien que lui soit ingénieur en microélectronique, comme quoi tout est possible. En se promenant nous avons eu des singes Capucins et des colibris.
Une plage se trouve juste à côté, très belle et fréquentée par les Costa Riciens essentiellement. C’était un dimanche et tous ou presque avaient amené un BBQ de fortune en buvant énormément de bière, finissant souvent saouls mais toujours dans l’allégresse et sans violence. Ça faisait ambiance Miribel Jonage un dimanche après-midi mais sur une superbe plage au lieu du Rhône.
Nous avons pu nous extasier devant une vingtaine de magnifiques Aras qui devaient être attirés par la viande ou la bière. Ces oiseaux sont superbes et fascinants à regarder.
Pura Vida encore une fois.
Pour plus de photos : Par ici