Nous avons opté pour le bus pour nos déplacements, on aurait pu prendre le Shinkansen leur TGV qui va à 850 km/h en traversant votre salon, mais pour des questions de coûts nous avons pris les bus de nuits, qui sont semblables à ceux qu’on avait pris en Amérique du Sud.
Nous avons choisi notre logement sur Airbnb au vu des photos et des équipements du logement : un appartement récent avec une kitchenette histoire que les enfants mangent un peu, car les soupes de nouilles avec des œufs fermentés pendant 150 ans ça ne les excitent pas trop…
On n’est pas déçu notre maisonnette se trouve entre 2 rails de la ligne principale de train…pire que les logettes de garde barrière chez nous, on ouvre les fenêtres et en tendant le bras on a réussi à voler 3 téléphones portables à des gens qui téléphonaient dans le train. De plus à chaque train on entend l’alarme de la barrière se déclencher…soit toutes les 22 secondes de 6h à 23h…de quoi devenir fous. Afin de finir le voyage avec une femme saine d’esprit (encore eut il fallut qu’elle le soit au début…notez au passage le bon emploi des différents temps conjugués) je demande à changer car en plus d’avoir un train dans la tête tout le temps pas moyen de faire la cuisine, la plaque de gaz n’étant relié à rien !!! C’est pas un Jap’s gavé de manga qui va m’avoir tout de même, le roseau plie mais ne rompt pas, je ne capitule pas devant les excuses de notre logeur et en bon français que je suis, j’en arrive à le menacer d’une quatrième bombe nucléaire (la troisième étant Fukushima) s’il ne me change pas d’appartement.
Mal nous en prie car l’appartement où nous nous retrouvons est pire : vieux, tout aussi froid, avec un capharnaüm indescriptible, indigne d’un peuple qui marche droit devant les ordres de la hiérarchie.
Pour corser le tout, lorsque nous arrivons la propriétaire n’est pas là, elle nous avait laissé les clefs dans une boite…sauf qu’elle n’avait pas enlevé l’alarme…une troupe d’agent de police a ainsi rappliqué. Mon passé Givordin m’a toujours fait craindre l’uniforme et je me suis vu croupir dans des geôles au fond d’une rizière, pendu à une corde et recevant des coups de bambous. Tout de suite j’ai avoué que c’était la faute de Cécile, mais fort heureusement le Japon n’est plus un état fasciste et sa police est cordiale et coopérante.
Bref tout s’est résolu avec l’arrivée de la propriétaire qui nous attendait plus tard. Elle était très gentille et prête à nous aider pour le moindre problème. Elle nous a préparé un thé matcha excellent à notre arrivée mais cela n’enlève en rien l’immense bordel délabré de son appartement. On a eu la même expérience à Tokyo, nous sommes vraiment étonnés par le manque de propreté et de rangement de leur maison mais nous en parlerons plus loin. Par contre elle s’est montrée comme tous les Japonais, très gentille et a même déguisé Léa et Cécile en véritable Geishas
Kyoto ressemble à Tokyo (d’ailleurs pour ne pas que les Japonais se sentent perdus lors du changement de capitale, ils ont choisi Tokyo en verlant, trop intelligent ces Jap’s). Pour ce qui est des rues commerçantes ils ont tout gardé pareils aussi pour ne pas que les gens soient désorientés : des magasins, des gens à n’en plus finir, le tout mélangé par des lumières et des sons incessants. Dans la rue principale commerçante du centre, les restaurants côtoient les magasins de fringue les plus kitsch au monde : style Hello Kyttie. M’étonnerait pas que les Japonais soient fétichistes.
Mais Kyoto a quelques temples magnifiques. Le premier que nous visitons est assez loin du centre : dans le quartier d’Arashiyama. Par contre la balade vaut le coup ne serait-ce que pour la forêt de bambou.
On se retrouve dans un endroit qui semble si loin d’une ville aux millions d’habitants. Chose assez cocasse on peut prendre une calèche tirée par un … homme qui court !!
Ensuite il y a le superbe temple doré de Kinkaku-Ji, recouvert de feuilles d’or. Si vous avez la chance d’y aller lorsqu’il fait beau, les couleurs seront magnifiques.
En bon Givordin j’ai voulu en prendre quelques grammes mais les japonais ne sont pas aussi stupides, vous ne pouvez pas vous en approcher. Là encore on est en plein Japon traditionnaliste, manque plus que les Ninjas qui tombent du ciel et on serait ravi.
Un autre temple mérite largement la visite c’est celui de Fushimi Inari qui avec ces colonnes oranges sur tout le long du parcours est très particulier et vous donnera l’occasion de faire de très belles photos.
Un petit point sur les temples, nous pensions trouver comme chez nous les églises, pour chaque temple une bâtisse, non ici les temples peuvent couvrir d’immenses superficies. Il y a les portes, puis certainement les réfectoires, les lieux de cultes…brefs vous pouvez vous y perdre !!! Et celui de Fushimi Inari est immense, sur des kms.
Kyoto recèle une quantité faramineuse de temple mais comme dit ma maman quand t’en as vu 1 t’en as vu 15. Alors je ne vais pas faire toute la liste sinon je travaillerais pour le Lonely Planet. On va citer tout de même celui de Kiumizudera avec sa bâtisse principale aux 3 étages qui jouxtent un des derniers quartiers tels que Kyoto avait avant la guerre : le quartier de Gion avec ses geishas.
On se laisse aller au gré des rues en croisant des jeunes habillés en tenues traditionnelles venus se faire photographier dans le parc.
Comme si nous allions à Lyon au parc de la tête d’or en sabot et béret afin de perpétuer nos traditions.
Une chose est à faire à Kyoto si vous en avez l’occasion c’est le marché de Kobo San qui se tient une fois par mois (le 21 de chaque mois) au temple de Toji. C’est un ensemble hétéroclite de vendeurs d’antiquités, de camelots, de petites échoppes de vêtements et de stands d’alimentation en tout genre.
C’est rempli de monde qui papillonnent autour de tout ça à déguster des mets qui semblent improbables. Là encore on touche au Japon traditionnel. On fait une petite visite au temple en jetant notre pièce pour attirer la bonne fortune.
On visite aussi un quartier très mignon le long d’une rivière, qui jouxte une rue pleine de restaurants traditionnels. Les maisons sont très belles, c’est zen et tranquille en plein dans une ville au rythme effréné. C’est le quartier de la rue Pontocho.
Les restaurants sont nichés dans une rue étroite et les lumières offrent un spectacle surprenant avec ces enseignes toutes en Japonais où vont les notables de la ville goûter d’excellents mets. C’est notre rue Mercière à Lyon en beaucoup plus cosy et sélective. Vous ne rentrez dans certains restaurant que sur recommandation. Cécile et sa persévérance lui ont permis de voir une geisha sortir du restaurant devant lequel elle se trouvait.
Nous quittons Kyoto pour rejoindre de nouveau Tokyo avec une bonne dose de Japon comme on l’imaginait dans les veines : tradition et modernité réunis pour le plaisir des grands et des petits !!!
pour plus de photos : c’est ici
Petit supplément sur les choses insolites au Japon :
– Les WC !!! avec le n°1 mondial en terme de sanitaire Toto (ce sont les anciens du groupe Funk des années 80 qui ont fondé cette société !!!) le Japon est en avance par rapport aux autres pays. En Amériques du Sud on ne jette pas le papier dans les toilettes, ici au Japon le WC vous nettoie les fesses !!!
Une fois que vous avez fini de faire ce que vous avez à faire une buse sort du fond du WC pour envoyer un jet d’eau tiède (la température se règle, et le WC reconnaît vos préférences à votre poids !!!) afin de vous nettoyer le derrière. On peut mémoriser l’intensité et la direction du jet. 2 positions existent homme ou femme. La cuvette est chauffée, c’est hyper agréable de s’assoir sur une lunette tiède, surtout quand les appartements sont froids (comme les nôtres !). C’est le paradis des gens qui comme moi lisent aux toilettes pour être tranquille, on ne quitte plus le trône ! Il existe en option une version qui vous masse les parties génitales…je plaisante… mais je suis sûr que ça doit exister. Dans certaines toilettes publiques, vous pouvez appuyez sur un bouton qui lance une musique afin de cacher le bruit que l’on peut faire en urinant. Bref le Japon c’est le pays des WC du futur !!!
– Les appartements. D’abord on n’y accède pas en chaussure. On quitte en bas ces chaussures pour prendre des pantoufles…on trouve donc toujours des petits placards pour ranger ses pompes et où prendre ses pantoufles.
D’ailleurs il y en a même des spéciales qui restent devant les toilettes et vous les enfiler pour rentrer aux toilettes !!!
Ensuite nous avons pris nos appartements par Airbnb car restant toujours quelques jours à chaque fois, on voulait pouvoir se faire à manger. On n’a pas été déçu !!! Comme dans la chanson ‘pirouette cacahuète’ les Japonais vivent dans des maisons en carton, mal isolées, donc froides l’hiver. Nous avons 2 fois (une à Kyoto et l’autre à Tokyo) finis chez l’habitant qui vivait en dessous des chambres qu’ils louaient, et là paradoxe du japonais, on a découvert que chez eux c’était un bordel immense limite au niveau de la propreté…
– Les bains publics pour se laver… on a déjà raconté lors de notre voyage à Jigokudani de notre expérience des Onsens mais voici le récit des bains à Kyoto : le 2ème appartement n’avait pas de douche et nous devions aller donc nous laver aux bains publics. Quels embarras de se retrouver au milieu de Japonais complétement à l’aise nus et nous qui le sommes moins pour se laver devant tout le monde. Une fois encore on se pose la question de l’hygiène car l’eau n’est pas chlorée et ils n’hésitent à se moucher et cracher…ma foi nous sommes restés un peu perplexe. Par contre on ne peut pas nier l’effet sociabilisant de cet aspect de leur culture. Que vous soyez patron de Sony ou simple employé municipal au Japon vous vous êtes certainement retrouvé à poil, à un moment donné, devant tout le monde et ça ramène un peu sur terre. C’est un peu aussi pour moi de me considérer comme Rocco Sifredi…certains clichés ont la vie dure.
– La cuisine Japonaise, on peut manger dans des petits restos à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit pour pas cher. Un bol de nouilles dans une soupe délicieuse pour 5€.
On commande son plat aux machines automatiques à l’entrée du restaurant et les employés vous prépare le tout dans les cuisines ouvertes. La plupart du temps les Japonais mangent seuls et face au mur !!! Il y a moins de convivialité et on trouvera la même chose en Asie du Sud Est. On pense que le repas ne se prend pas souvent en famille. Par contre les saveurs sont aux RDV. Le top de la cuisine Japonaise, ce sont les poissons et notamment les sushis et sashimis. On a essayé aussi les takoyaki, boulettes de poulpes fris, excellents.
Le poisson en supermarché est très bon marché et excellent aussi, notamment le thon rouge ou albacore (et non pas Albator). Cécile et les enfants ont moins aimés les nouilles dans la soupe préparée avec du bouillon de poulet ou poisson. En ce qui me concerne j’ai adoré. Nous n’avons pas tout goûté : on leur a laissé les poissons séchés et une quantité de légumes que nous ne connaissions pas. Mais il est clair que leur cuisine est extrêmement variée et délicieuse.
– Les centres commerciaux immenses qui pullulent de partout, mais surtout les grands magasins comme Isetan avec leur présentation qui relaient Harolds dans la catégorie bas de gamme. Tous reproduisent dans leur devanture des copies en plastique de ce qu’ils vendent mais l’agencement et la précision de la décoration est à tomber par terre. C’est beau nickel et très bien mis en valeur. C’est peut-être dans la décoration de leur magasin qui est toujours superbe qu’on note le plus le sens de la précision et du travail des Japonais.
– Le nombre d’employés de partout. La moindre agence de voyage et c’est 4 employés qui sont là pour vous renseigner. Les moindres travaux dans la rue et il y a 2 personnes qui sont là juste pour préserver la sécurité des piétons. On est loin de nos standards européens où la chasse au ‘gaspillage’ réduit les effectifs au minimum. Le travail doit être moins taxé que chez nous. On a trouvé beaucoup de personnes âgées qui travaillaient aussi. Sûrement que la retraite est moins avantageuse que chez nous.
Et puis les travailleurs dans la rue ont des chaussures particulières … en tissu épais avec les doigts de pied séparés.
Et il est interdit de fumer de partout … même dans la rue
Enfin les parkings ascenseurs automatisés… comme dans le garage que Cécile avait étant petite … la voiture monte dans un élévateur et va automatiquement être stockée à sa place! Sauvegarder l’espace, c’est le maître mot.
C’est en tout de ce pays étonnant où Sankukaï côtoie Goldorak qui côtoie lui même Sandokan qui côtoie lui aussi Hello Kitty à côté d’Olive et Tom. Une destination très dépaysant, il ne nous manquait plus qu’un Hara Kiri en live pour touché tous les clichés du Japon.
Sayonara Japon!!!!