On adore la Birmanie on va donc en explorer une autre partie renommée de ce pays, le nord est.
On commence par Mandalay qui est la seconde ville Birmane. Elle est à 4 heures de route de Bagan qu’on fait dans un bus tout ce qu’il y a de plus local, au fond juste au dessus des roues histoire de gouter le confort des bus Birmans… ça saute bien et évidemment on ne peut pas baisser les sièges !
On loge au Golden Dream Hotel. Très correct aussi pour le prix demandé. On nous avait bassiné avec la qualité des hotels Birmans. Les gens qu’on avait croisé en Thaïlande qui avait visité le Myanmar et les blogs consultés nous avaient informé sur la qualité moyenne des hôtels. Pour l’instant ils répondent à nos critères de routards : pas trop chers, propres et même avec le Wifi pour contenter les petits (mais pour envoyer des photos c’est long très long, voir impossible !).
Au niveau de la nourriture on essaye de trouver des restaurants qui font de la cuisine thaï. Déjà que les enfants ont du mal avec cette dernière, car ça fait 2 mois qu’ils en mangent tous les jours, alors leur imposer la nourriture birmane préparée dans des boui boui plus sales que le plus sale des restos à Marseille ce serait se comporter comme des nouveaux Ténardiers, même s’ils le méritent on ne le fait pas !!
Dans ces restaurants la qualité est plutôt bonne, ils sont souvent tenus par des chinois qui comme de partout envahissent la Birmanie qui s’ouvre. Les spécialités birmanes quant à elle sont plutôt centrées sur des viandes en sauce qu’ils nomment Curry accompagnés le plus souvent de légumes aussi amer qu’une défaite dans le temps additionnel à cause d’un penalty inexistant. C’est dire comme c’est amer !! Mais les currys sont bons.
On n’est pas trop fan de ces pissenlits cuits. Par contre c’est encore moins cher qu’en Thaïlande, on mange pour 1€50 par personne….
On loue des scooters pour visiter les villages alentours et on commence par Sagaing, pour y arriver on longe les quais du fleuve Irrawaddy (fleuve le plus grand et le plus important du Myanmar) et on n’est pas déçu, c’est une décharge quasi continue où on peut voir des gamins joués dans les immondices.
Petite piqure de rappel sur la pauvreté de ce pays ! Vous voulez faire comprendre à vos enfants que l’on peut être heureux même en étant pauvre, ben voilà on a trouvé c’est le Myanmar. On les voit heureux mais le sont-ils réellement ? Ou cette joie de vivre apparente, ils ne l’expriment que devant les touristes pour faire bonne figure ??? En tout cas nous sommes riches en France et ça ne nous empêche pas de faire la tronche tout le temps et surtout avec les touristes en les accueillant à coup de lance pierre. Le contraste est frappant.
On arrive à Sagaing en haut d’une colline au temple U ponya pagoda d’où on a une superbe vue sur l’ensemble de la colline qui domine Sagaing. Et devinez quoi, la colline est remplie de temples et de pagodes, étonnant non ? Inutile de vous les décrire, pleines de bouddha, de stupas remplis de feuilles d’or. La vue sur l’Irrawady est magnifique et tous ces temples embellissent le spectacle il faut bien l’avouer, même si je pense que toutes ces sommes dépensées pour tous ces lieux de culte relèvent quand même d’un sacré gaspillage pour des gens très pauvres. Mais bon nous on engraisse bien nos politiques et personnes ne trouvent à redire donc faut croire que c’est toujours la même histoire…
On s’arrête par hasard sur la route dans une école où l’on voit que se prépare une fête, on fait les vrais touristes en s’incrustant gentiment et on est superbement bien accueilli surtout par des apprenties professeures qui se font une joie de nous parler anglais et de nous faire visiter l’école et le fonctionnement de cet établissement bouddhiste. C’ est le dernier jour d’école avec la remise des diplômes.
C’est un peu comme chez nous les écoles catholiques sauf que là c’est plus pauvre et tellement plus joyeux !! Une rencontre fortuite mais tellement belle. Les enfants viennent nous parler dans un anglais pour certains à leur âge d’un très bon niveau. Ils sont contents de montrer leur école à des étrangers.
On va ensuite visiter un autre village Inwa. Il faut pour cela traverser la rivière en bateau, cette fois ci je ne tente pas le diable vu la pente et je laisse les locaux monter le scooter sur le bateau plutôt que de me jeter dans l’Irrawady, un bain dans la rivière Kwaï m’a suffi.
Inwa a aussi son temple millénaire le Bagaya Monastery, mais le plus intéressant est que ce village se trouve au milieu des rizières et c’est plutôt la balade en scooter au travers des chemins d’un autre temps qui vaut le coup.
Puis en fin de journée on va admirer le pont U Bein, magnifique vieux pont en bois d’où on peut admirer le coucher de soleil, spectacle là encore superbe avec en toile de fond la rivière, les rizières, la vieille structure du pont et même les gondoles.
On y retournera le lendemain prendre un apéro dans un bar tout ce qu’il y a de plus Birman sur des chaises en plastique autour d’une table avec des effluves de porcs venant données cette Birmane Touch !!!
Vraiment le spectacle vaut le coup même si c’est hyper touristique.
Le lendemain nous partons pour le monastère Mahagandhayon hyper connu pour son enseignement de qualité pour les futurs moines. On y va assez tôt pour voir les offrandes que la population donne aux moines. Ils défilent têtes baissées et pieds nus, ils sont des centaines, et c’est un honneur pour les Birmans choisis de leur donner ces offrandes.
Par contre nous l’avions lu dans les livres, c’est très touristiques, voir voyeur car certains se postent en plein milieu pour prendre les moines de très près.
Ils en ont plus que ce dont ils ont besoin, ce qui reste est ensuite partager pour les enfants pauvres.
Là on fait une autre rencontre fortuite merveilleuse avec un moine nommé Kenda qui se fait un plaisir de nous faire visiter le temple et nous expliquer la vie d’un moine qui est rythmé par l’enseignement des livres sacrés, les heures de méditations, l’enseignement, les heures de méditations, l’enseignement… On a tous eu le droit à notre premier cours de médiation avec Kenda.
Il vit dans une pièce de 6 à 7 m2 après 10 ans et avoir dormi comme tous le monde dans la salle de méditation ou d’ordonnancement. Sa pièce est remplie de livres, pas de lit car il dort sur une natte à même le sol, ni lavabo.
Cela fait 15 ans qu’il est au monastère (il en a 37…) et son rêve est d’aller étudier au Sri Lanka ou en Inde les enseignements de Bouddha car c’est dans ces 2 pays qu’il y a les monastères les plus réputés qui lui permettront ensuite d’avoir les diplômes nécessaires pour enseigner à l’étranger et pourquoi pas en Europe.
Une vraie rencontre encore une fois. Les enfants comprennent un peu aussi la vie dure que certains choisissent de mener…c’est comme de choisir d’être fan de l’ASSE, c’est dur !!!
On aurait pu visiter Mandalay et ses temples, mais le temps et surtout le besoin de ne pas trop saturer les enfants qui eux n’en peuvent plus de tous ces temples, nous font lever le pied et on part pour Hsipaw (prononcer Sipo) sans trop visiter la vieille ville de Mandalay.
Toutefois une dernière anecdote, nous avons Cécile et moi décider de voir le coucher de soleil au pont U bein une dernière fois, après avoir pris ce fameux apéro dans un improbable bar, nous rentrons chacun sur un scooter différent. Cécile avait laissé son téléphone aux enfants et n’avait pas d’argent sur elle, malheureusement dans le trafic je suis tombé en panne, on s’est donc perdu, nous étions à 15 km de notre hotel qui se trouvait en pleine ville…j’ai bien cru que nous ne la reverrions plus et que j’allais toucher finalement l’assurance vie mais c’est mal connaître Cécile qui sans carte, sans le téléphone avec maps.me (application équivalente à goggle map) a quand même réussi à rentrer à l’hotel…Bravo…
Nous partons pour Hsipaw en faisant une halte à Pyin oo Lyin (prononcer le comme vous pouvez !!!), c’est juste pour couper la route en 2 car même s’il y a un peu plus de 60 kms il faut quand même 2h30 en voiture taxi pour arriver à Pyin oo Lyin…c’est pire que les routes de Lozère !
Le lendemain on fait le trajet entre Pyin oo Lyin et Hsipaw en train et là on bat tous les records : 150 km en 6 h !!!
Les paysages sont magnifiques mais quand même !!! On prend une claque de 40 ans en arrière, un train aussi vieux qu’Annie Cordie avec des banquettes en bois confortables comme les chaises de nos grand mères.
La vie des Birmans défilent encore une fois comme dans un vieux film des années 60, ils travaillent essentiellement dans les champs où la mécanisation doit être pour eux un terme d’avant garde futuriste.
On traverse une rivière sur le fameux viaduc Gokteik, vieil ouvrage construit par les britanniques à la belle époque des colonies comme chantait Sardou. A mon avis quelques grappes de Birmans bien mûrs ont dû tomber tels des pêches pour construire ce viaduc d’un autre temps. Les anglais peuvent être fiers de leurs colonies, ils ont commis des massacres un peu partout où ils sont passés (on le verra encore plus en Afrique du Sud).
Le train qui circulent sur ces hauts plateaux est un peu une artère sanguine amenant de l’oxygène, toute une économie s’y est développée, on peut acheter tout ce qu’on veut lors des multiples haltes plus ou moins longues aux gares veillottes et quasi délabrées qui ponctuent le parcours.
On arrive à Hsipaw on loge dans un superbe hotel, le Kumudra Hill tenu par un Français associé à un Birman, qui vient juste d’ouvrir et que nous avait recommandé un ami de David et Anne So. L’hotel se trouve en haut d’une colline. Une piscine permet de se relaxer, on le fait si peu (mais l’eau est froide )…c’est quand même paradoxal : voyager tout le temps et ne pas se relaxer plus que ça… la quête de découverte nous pousse à toujours vouloir plus…enfin moi non mais Cécile oui, je suis obligé de lui enlever les piles de temps en temps.
Thomas le propriétaire nous a préparé une chambre avec un Jacuzzi, du luxe comme on ne l’a jamais fait durant notre voyage.
Dans le centre du village on a adoré Mr Shake (les jus de fruits sont justes excellents, les enfants ont voulu y aller chaque jour). Il y a du monde alors il faut être patients mais le frère et la sœur qui tiennent le boui boui sont juste adorables. Ils ont tout fait pour nous trouver un tuk tuk le soir. Là nos enfants ont compris leur chance quand ils ont vu que les enfants qui servaient avaient leur âge, leurs parents ne pouvant pas leur payer l’école. Nous avons été aussi à Mr Popcorn, la mamy est très gentille et la salade de thé est à tomber par terre, faites juste attention aux crachats quand vous tombez!
On loue des scooters pour visiter des villages Shan non loin sur le bord de la rivière.
Ici on est dans une région montagneuse et à quelques kilomètres près les ethnies changent. On va aussi jusqu’à une source d’eau chaude naturelle qui surgit dans la rivière, on serpente une route au bord de laquelle on travaille, on se lave où on paresse. Les locaux ont aménagé une piscine naturelle à l’endroit de la source chaude, ils s’y baignent mais font aussi leur lessive…de l’authentique de la pure tranche de vie birmane encore…hum c’est bon comme un bon fromage de chèvre qui a bien durcit dans la cave du fermier, pas d’additif ni colorant…
Le lendemain je reste avec les enfants profiter du luxe de l’hôtel, Cécile va faire un trek pour aller visiter un village Paneng , elle ne peut pas s’empêcher comme si elle allait manqué quelque chose, ça relève de la pathologie à mon sens, un peu comme un drogué en manque.
Voici son récit :
Ah ah je me soigne ! C’est juste que je vis mon rêve et l’adrénaline me porte, je suis aux anges de découvrir tant de gens adorables, des paysages extraordinaires, de découvrir des vies si différentes de la nôtre et d’être plonger dans un dépaysement total loin de notre monde de consommation, où l’on vit à 100 à l’heure sans vivre le moment présent. Je me laisse porter par les couleurs, les odeurs, et quelle est belle la nature … définitivement j’aime plus la campagne que la ville !
Me voici partie avec John, un Birman de 20 ans, pour 4 h de montée pour arriver au village de Pakam, rencontrée une minorité éthnique de la région, les Palaung, John porte la tenue typique modernisée.
Je vais l’assaillir de questions pendant tout le trajet, et il est très fier de parler de sa région. Nous traverserons des villages où nous croisons des hommes armés (1 homme du village avec 1 homme de l’armée) qui sont présents pour éviter que la drogue n’arrive chez eux. La région Est de la Birmanie est devenue le lieu de production de méta-amphétamines, qui partent ensuite dans le monde entier. Dans le nord de la Thaïlande, nous entendrons la même chose. On fait une pause café biscuits excellents (ben oui ça creuse la marche !) chez une habitante. Les enfants jouent à cache cache, et les porcelets se régalent.
Puis plus loin le long du chemin nouvelle pause (là je n’ai pas faim) mais je ne résiste pas à la salade de thé vert, un vrai délice !
Je rencontrerai des groupes de touristes partis pour dormir dans un autre village.
L’accès à ce village ne se fait qu’à pied ou en moto. Les habitants paie le chauffeur pour les véhiculer ou ramener des victuailles car la route est semée d’ornières. John donnera RV à l’un d’entre eux pour me redescendre en moto (car notre bus pour l’étape suivante ne me laisse pas le temps de redescendre à pied). Nous mettrons quand même plus d’1h30 pour redescendre au village. Je n’ose pas imaginer l’état de la route pendant la saison des pluies.
Arrivée au village de Pakam,
Nous mangeons chez des amis de sa famille.
L’intérieur de la maison est sommaire, avec une pièce commune avec le feu. La chambre est derrière. Les graines sèchent dehors.
La maman porte le costume typique mais sa fille de 25 ans est en legging. Elle est attirée par la modernité. Je croiserai en me promenant dans le village seule plus tard des femmes qui portent pour la plupart le longyi birman, et le costume typique est porté pour les touristes. Je croiserai un seul homme en tenue locale. A cette heure de la journée les hommes ne sont pas au village. Je laisse John qui redescend à pied, et je vais me balader dans le village, un peu vide à cette heure, les enfants ont fini l’école. 2 fillettes me demandent mon nom, quel âge j’ai en anglais et n’arrêtent pas de rigoler.
Au revoir Hsipaw … on a beaucoup apprécié cette région. On part ensuite direction le Lac Inle, nous prenons un bus de nuit terrible de 12 h qui semble durer aussi longtemps qu’un concert de Céline Dion en duo avec Mireille Mathieu mis en scène par M Pokora, j’en profite pour expier mes fautes, histoire d’atténuer le calvaire.
On nous avait dit « le lac Inlé ce n’est plus ce que c’était, c’est devenu trop touristique ». Certes il y a des touristes, mais nous sommes loin des plages du sud de la Thailande.
On loge à Nyaung Shwe, ville à une dizaine de kms du lac, toujours pour la même raison de coût. L’hotel le Nanda Wunn est encore très bien pour le prix payé, le personnel comme de partout est accueillant. Le premier jour on loue des vélos pour se promener le long du canal qui mène au lac. On voit la vie des Birmans se dérouler devant nous toujours dans le même film, certains préparent à manger, d’autres se lavent ou font leur lessive, mais toujours on nous sourit même dans un endroit très touristique.
On visite un village un peu retiré de la route, rien de particulier les maisons sont sur pilotis comme de partout en Birmanie, on sent surtout la pauvreté, mais ce qui nous enchante ce sont tous ces enfants qui nous font signe avec un sourire radieux, ça donne la pêche.
On mange dans un des nombreux restaurants du centre, c’est bon et pas trop cher.
Le lendemain on fait l’excursion classique pour 20000 Chyatts du lac Inle. Je m’attendais à une excursion touristique où on nous emmènerait dans des pièges à touristes avec les boutiques de souvenirs chinois. Alors on a visité des magasins d’artisanats en effet, mais c’était très intéressant :
– Un atelier de fabrication de bijou en argent, ils en font devant vous et vous explique tout le procédé.
– Une superbe fabrique de tissus en fibre de lotus !!! oui oui en fibre de Lotus, un riche entrepreneur Italien a découvert que certaines fabriques tissaient la fibre de lotus et en a fait un business très rentable. On voit comment cette fibre est transformé en fil puis tissé en écharpe essentiellement. C’est un produit de luxe car c’est le seul endroit au monde où on travaille cette fibre
– Une fabrique de cigarettes birmanes qui sont un croisement entre la gitane maïs sans filtre et le cigarillo. On a gouté, c’est très doux (pas de cochonnerie autre que le tabac dedans, la colle de riz pour coller les feuilles naturelles…). Certaines sont même parfumées à la banane, à l’anis et la menthe.
On fait la visite d’un marché aussi et comme toujours en Asie ce sont des vrais endroits de rencontres puisque les locaux viennent de loin pour s’approvisionner, même si un coin pour touristes commence à grappiller du terrain.
Mais surtout ce qui est beau ce sont les maisons sur pilotis qui bordent le lac, on navigue entre les maisons colorées. Toute proportion gardée on se croirait un peu à Venise, des villes entières se sont construites sur ce lac pas très profond et toute une économie s’y est développée. Pour une fois le terme de ‘Venise’ de… n’est ni usurpé ni exagéré.
C’est splendide et surtout paisible. C’est calme beau et voluptueux. On se laisse bercé par le bateau et on plane devant tant de charme…je me demande si dans les cigarettes y’avait pas autre chose tiens…Les pêcheurs seuls sur leur barque manient la pagaie d’un pied pendant qu’ils jettent leur filet dans l’eau. Leur nasse attend sur le bateau prête à être remplie. C’est beau la vie parfois….
Nous verrons le marché de Nan Pan avec ses poissons encore vivants étendus par terre sur des bâches, ses viandes, avec ses abats à la portée des postillons de tout le monde, entourés de centaines de mouches qui se ravissent d’un tel festin, des odeurs plutôt désagréables, mais un vrai marché.
Puis nous irons jusqu’au temple I Dein … splendide
En fin de journée …
On termine par de petits canaux au milieu de jardins flottants où poussent notamment des tomates, encore une taffe de bonheur comme ça et je suis au nirvana, normal au pays des Bouddhas me direz-vous.
C’est une de nos journées préférées en Birmanie, ce lieu est magique, manque plus que les gondoles, le parmesan, le vin blanc, les spaghettis à l’encre de seiche, les tramezzinis au thon, le fritto misto et les bateaux Riva et on se croirait à Venise!!!
Le lendemain on se retape une virée en bateau très tôt pour visiter un marché qui tourne tous les jours (pas qui tourne au sens propre mais qui change d’endroit pour ceux qui ne comprendrait pas ma prose). Cela s’appelle le marché des 5 jours.
On décide d’aller à celui de Than Taung dans la pure tradition birmane. Nous y allons sans les enfants, car il faut y être tôt et nous avons une bonne heure de gondole.
A l’arrivée, nous marchons 30 mn en suivant un flot de birmans arrivés aussi en bateau ou qui descendent de la montagne, pas à cheval y’en a pas, mais en scooter à 4 ou en tuk tuk super méga blindé. Allez Madame je vous remets une tranche de pure vie birmane bien grasse. Ça tombe bien on est venu pour ça.
Le troisième et dernier jour (on part le soir même pour la frontière et repasser en Thaïlande) on se fait plaisir en prenant un cours de cuisine pendant que les enfants se font masser avec un vrai massage birman que j’ai testé la veille chez « My parents ».
Le massage est assez tonique mais très plaisant. On est plusieurs allongés côte à côte, les masseuses sont toutes de la même famille, et la transmission se fait de mère à fille, belle fille …
On fera le cours de cuisine dans la même pièce, le lendemain après un petit tour au marché pour acheter le nécessaire …les personnes sont d’une gentillesse phénoménale on a adoré… On n’a pas pu tout manger tellement il y en avait!!!!
Notre conclusion est très simple : avec la Colombie c’est notre coup de cœur de ce voyage, surtout grâce à la gentillesse des Birmans. Gentils, aimables, respectueux si souriants. Bravo à eux, vivre dans les conditions les plus dures que nous ayons vues mais toujours heureux. On aimerait tellement que ce soit comme ça de partout…surtout chez nous. Nous qui vivons dans des conditions bien plus confortables qu’eux. Malgré tout le gras et le sucre que nous offre notre vie nous sommes complétement sclérosés, frustrés à rechercher je ne sais quoi, à tirer la tronche à tout bout de champ, à ne sourire que lorsqu’on nous arrache une dent…un petit coup en Birmanie et on comprend que le bonheur c’est simple comme un sourire…
Mais voilà la Birmanie c’est finie, on la quitte sur un clin d’œil monumental au poste frontière pour rentrer en Thaïlande, on vous laisse admirer, c’est unique comme la Birmanie.
pour plus de photos : c’est par ici.